Ce document a pour vocation d’introduire sur le site de l’association AAPEL www.aapel.org
La «parole des patients borderline, ex-borderline ou supposés»
que ceux-ci aient été diagnostiqués ou pas
Le but étant d’avoir une vision globale de cette maladie
-le point de vue du malade lui-même (enfin pourrait-on dire)
-le point de vue des proches (qui eux aussi souffrent)
-le point de vue du corps médical
C’est le décalage entre ces visions qui peut être fort intéressant pour tout le monde
D’autre part répondre à ces questions peut être un plus pour se tourner sur soi-même
Attention si répondre à ce questionnaire est trop douloureux pour vous, laissez tomber
Si vous ne désirez pas rendre ce questionnaire publiable, précisez le
Ne répondez qu’aux questions qui répondent à votre «profil»
Si vous ne voulez pas répondre à une question dites-le plutôt que laisser en blanc (ou mentir)
Dans le cas d’ex patient borderline répondez pour chaque question en terme d’évolution
Les «oui, non» … sont la pour guider, développez si possible
(mettre par exemple en Gras italique ses réponses pour les oui,non, ou mieux un X devant la réponse)

 Votre prénom (en cas de publication en ligne de tout ou partie du questionnaire, désirez-vous que votre prénom soit confidentiel ?).
Sarah ( non confidentiel)
Votre sexe et age (pour situer)
-féminin, 18 ans

Etes-vous (selon vous) Borderline? (que vous soyez diagnostiqué(e) ou pas)
A)Oui, J’en suis intimement convaincu(e)
B)Oui, Ca y ressemble bien
C)Peut-être, mais j’ai encore beaucoup de doutes
D)Non car je suis guéri(e)
E)Non, et je ne l’ai jamais été (dans ce cas ce questionnaire pourrait ne pas vous concerner)
F)Je ne sais pas, pas la moindre idée

Si vous avez répondu «Oui» ou «peut-être», quel a été le déclic qui fait que notamment vous soyez en train de remplir ce formulaire?
Volonté de mettre un nom sur un symptôme. Reconnaître une maladie, de manière objective.
Etes-vous diagnostiqué(e) Borderline?
-Je ne sais pas.
 

Diagnostic / Comportement
Combien avez-vous de points sur le test en 13 points? (si vous êtes sur le chemin de la guérison merci de préciser aussi combien vous en aviez par le passé).(www.aapel.org/test)
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Qu’est ce qui selon vous ne va pas chez vous?
Les relations avec les autres, manque de confiance en moi, sentiment récurrent et quasi permanent de vide intérieur, absence de «motivations», faire face à l’incompréhension des proches jugeant que j’ai «tout pour moi»: une famille solidaire, des biens matériels, réussite scolaire, physique agréable.

Vous sentez-vous «comme tout le monde»?
-Oui
-Non et c’est mon unique satisfaction.  Je ne comprends pas les gens qui se disent heureux, pour moi ils sont dans l’illusion, la supercherie, ils veulent (se) faire croire qu’ils le sont pour ne pas voir la «vérité» de nos existences minables … ( sauf exeptions…)
-Pas vraiment

Quand avez-vous pris conscience de votre «différence»?
L’ an dernier, ça m’est apparu comme une évidence lorsque j’ai commencé à devenir boulimique. Mais je ne me sentais pas à l’aise avec les autres depuis l’adolescence ( et je ramenais tout ça à un problème de poids).

Vous sentez-vous malade? (qui n’est pas en bonne santé)
-Oui (que vous le soyez ou pas)

En quoi vous reconnaissez-vous dans cette maladie?
-vide intérieur permanent
-mélancolie, tristesse
-incapacité  à montrer mes émotions
-problèmes de relations avec les autres, incapacité à communiquer, à dire ce que je pense
-sentiment de ne pas savoir ce que je veux, profondément, ne prend jamais de décision lorsque qu’elle n’implique pas que moi
-intériorise la colère, et «l’évacue»en me faisant mal même si d’autres sont responsables ( agit pour faire culpabiliser les autres comme lorsque j’étais enfant).

Symptômes
Avez-vous globalement des problèmes relationnels? (par exemple pour rentrer en contact, garder des contacts, être bien avec les autres)

-Oui ( sauf pour rentrer en contact avec des gens ): mes problèmes s’expriment surtout en groupe, dès lors que l’on se trouve à plus de trois personnes, je ne dis plus rien, je ne sais plus comment me comporter, quoi dire etc .. . alors qu’à deux, je deviens le «double» de l’autre si il s’agit de quelqu’un que j’admire, que je veux «conquérir» , je suis d’accord avec lui, je pense comme lui … Lui me trouve alors intéressante, mais je me rends compte après coup que je ne sais pas qui je suis, ce que j’aime réellement.  Quand les relations se développent je ne sais plus comment me comporter, quel rôle jouer, qui être. Et là je me sens de plus en plus mal, je recherche de nouvelles personnes pour essayer de «les» jouer.

Vous sentez-vous esclave ou victime de vos émotions?
-Oui, dans le sens où je ne sais jamais comment les accueillir, les laisser vivre.

Etes-vous du genre angoissé(e), anxieux(se)? (que cela se voit ou pas)
-Oui, énormément, avant chaque examen, je suis persuadée de le rater, je me prépare à ne pas y arriver mais dans la plupart des cas je n’échoue pas, au contraire ( ce qui ne convainc pas à changer ).
-Non

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase? «Les borderline ont une tendance biologique à réagir plus intensément que les autres à des niveaux de stress moindres d’une part, et à mettre plus de temps pour se rétablir, d’autre part. Ils ont des « pic » émotionnels plus élevés pour de faibles provocations et prennent plus de temps pour récupérer»
-Oui, la moindre allusion qui me touche me met en rage et je suis généralement rancunière, je «boude»  ou joue l’hypocrite pour mieux pouvoir frapper par la suite et faire mal.

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase? «Les patients sont dans l'incapacité d'avoir des rapports humains "normaux" et donnent l'apparence de ne pas ressentir l'éventail des émotions humaines. En fait ce serait plutôt qu'ils les ressentent trop.
-Oui, enfin je dirais plutôt que je ne sais pas comment le traduire, savoir ce qu’elles indiquent, pourquoi elle m’arrivent ( suite à quel événement…).

Avez-vous des sautes d’humeur fréquentes, intenses et imprévisibles? (que celles ci soient dissimulées ou pas)
-Oui
-Non
La aussi je ne sais pas répondre, je ne ressens rien d’intense en ce moment, je suis lasse, et je ne vis rien de particulièr. Cependant il est vrai que dans d’autres circonstances je passe assez facilement du rire aux larmes.

Avez-vous des colères inappropriées? (que celles ci soient dissimulées ou pas)
-Oui, je suis très susceptible si l’on fait une remarque au niveau de mon poids ( médicalement je suis dans les normes mais j’ai quelques kilos à perdre pour correspondre aux critères de mode qui veulent que toutes les filles soient anorexiques).

Etes-vous du genre seul(e) ou entouré(e) d’ami(e)s, sortant souvent?
Plutôt solitaire, entourée d’amis qui ne se connaissent pas entre eux, donc pas de groupe.

Souffrez-vous de solitude? (que vous soyez entouré(e) ou pas)
-Oui mais elle me permet de faire ce que je veux et d’être libre. quand je suis avec les autres je ne suis pas mieux la plupart du temps mais j’aimerais être mieux avec les autres.. je me sens constamment étouffée ( avec qui que ce soit) si je reste plus de 24 h avec quelqu’un.

Avez-vous des moments de dysphorie (sentiment de vide, contraire de l’euphorie) et quand?
-Oui, toujours après des crises de boulimie, après des soirées en boîtes qui ne m’ont rien apporté.

Avez-vous des moments d’euphorie (sentiment de bien être, joie intérieure, confiance) et quand?
-Oui
-Non
-De moins en moins, j’ai depuis quelques temps, moins d’envies, moins d’espoirs, je ne fais pas d’efforts et ne me sens pas la volonté de les faire ( quelle finalité?) puisque je suis en vacances et que je contacte peu les gens pour sortir … mais ces moments que d’euphorie que j’ai passés me manquent je l’admets ..
-De plus en plus

Est ce que «ça se voit» quand vous n’allez pas fort? Oui, je boude, je ne parle plus du tout, je regarde les autres avec un regard noir, ce qui a le don de les faire culpabiliser et me faire me sentir mieux. C’est très égoïste comme sentiment: «je ne vais pas bien donc les autres n’ont pas le droit d’être bien»

Etes-vous capable de maîtriser votre flux émotionnel "quand il le faut"?
-Oui, en période de stress ( oraux ..) je gère mon appréhension au mieux et ça se passe bien en général. Je me contiens comme je peux.

Avez-vous 2 vies(ou plus) ? Une vie lorsque vous êtes en société, et une autre avec des comportements très différents lorsque vous êtes seul(e) (sans "témoins")? Oui, je suis chez moi, totalement à l’opposé de ce que je suis à l’extérieur- très discrète. En présence des membres de ma famille,  je ne réfléchis pas avant d’agir,  je suis sûre de moi, me prends pour la reine de la maison, suis agressive avec ma mère le soir parce que je suis frustrée de ne pas avoir dit ce qui me contrariait chez les autres dans la journée …et m’en veux beaucoup

Avez-vous une peur profonde de l’abandon?
-Oui je suis toujours persuadée que les gens vont se rendre compte de la supercherie, que je suis au final inintéressante, banale, et  sans personnalité.

Si oui, cela va t’il pour vous au point de rester seul(e), meilleur moyen de ne pas être abandonné(e)?
Oui tout à fait, en ce moment je ne sors pas, pour n’avoir «aucun risque».

Etes-vous dépendant(e) d’une personne (parent, conjoint, …)et à quel point ? (ou l'étiez-vous)
-Oui, je me suis rendue compte récemment que j’essayais toujours d’être attachée à une amie ( qui elle a toujours un caractère très fort) , dépendance qui va jusqu’à l’identification, l’admiration poussée à l’extrême… il est fort possible que je me sente de plus en plus mal parce que je n’ai personne à qui me rattacher en ce moment ( ma meilleure amie s’étant rapprochée d’une autre …)

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase? «Certains patients Borderline oscillent entre un comportement d'adulte et un comportement d'enfant perturbé, ils ont un mode de pensée noir et blanc. X ou Y est "tout bon" ou "tout mauvais"»?
-Oui
-Non
-Pas vraiment, pour moi ce sentiment serait périodique et plutôt rare, la plupart du temps je vois «gris», intermédiaire entre le oui et le non …

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase? «L'adulte qui va bien chez le patient Borderline est une façade, un rôle, un leurre. Pour avoir une communication réelle avec le patient, il faut parler à l'enfant qui est en lui»
-Oui mais l’enfant est très souvent apeuré et agressif, il rejette alors la main qui est tendue vers lui…

Vous reconnaissez-vous dans les mots «homme enfant» «femme enfant»?
-Oui
-Non
-Pas vraiment, paradoxalement, on me dit toujours que je suis une fille très mature, très femme physiquement et mentalement parce que je suis calme et réservée à l’extérieur.  A l’intérieur, c’est fort possible.

Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette phrase? «Les patients souffrent souvent de désorganisation et sont capables de se noyer dans un verre d'eau. Il y a souvent la même "pagaille" dans leur quotidien que dans leur tête»
-Oui je suis très désordonnée ( je perds mes affaires ..) , je crains toutes les situations où il faut réfléchir vite et agir en conséquence, être débrouillard, ce que je ne suis absolument pas.  Je suis compliquée et mon père ma très souvent dit que je me «noyais dans un verre d’eau».  Je suis toutefois assez organisée dans mon travail

Si vous avez répondu «non» c’est à dire que vous êtes organisé(e). Cette organisation est-elle une «fausse» organisation pour masquer un manque de confiance et prévenir tout risque de «dérapage»
-Oui
-Non
-Pas vraiment

Etes-vous rationnel(le) ? (votre vie n'étant pas contrôlée par des "croyances" télépathie, revenants, astrologie, 6eme sens...)

-Oui je suis rationnel(le)
-Oui je suis rationnel(le) mais j'ai quelques petits trucs "bizarres" (aux yeux des autres)
-Pas vraiment
-Non

Etes-vous plutôt «solide» ou «fragile» (répondre sur le plan santé physique et sur le plan psychique)
Très fragile et faible même si les autres perçoivent exactement le contraire.
Vous êtes-vous posé la question  pourquoisuis-je ainsi ?
Oui,  et si je regarde le passé, rien de fondamentalement  grave ne semble expliquer mon état.
Si oui d’après-vous quelles sont les causes de votre état / maladie?
Je ne le sais pas, je cherche.

Y’a t’il un comportement, un mode de pensée, quelque chose qui vous caractérise et qui n’est pas cité dans les questions précédenteset qui selon vous à une importance sur la maladie ?
Non, je pense avoir tout dit.

Estime de soi
Vous avez quelle vision de vous-même? (Cette vision est plutôt constante ou fluctuante? Plutôt positive ou négative?)
Je ne m’aime pas la plupart du temps, je suis très perfectionniste et me rendre compte que je n’atteindrais jamais ladite perfection fait que je me hais encore plus. Toutefois cette vision négative est fluctuante. ( je pensais surtout à l’apparence).

Vous sentez-vous plutôt dans la moyenne coté intelligence? (précisez votre degré d’étude ou de qualification si cela peut «éclairer»)
Oui, c’est le domaine où je doute le moins, où je suis le plus fière de mon parcours ( même si je ne l’avoue jamais aux autres!): après un bac scientifique obtenu mention B l’an passé je suis en DEUG de biologie.

Avez-vous confiance en vous?
-Oui
-Non et ça se voit beaucoup je crois.

Est-ce que vous vous aimez?
Non je ne m’aime pas, et je n’aime pas l’espèce humaine dans sa globalité ( sauf exceptions…)

Vous sentez-vous «gentil(le)» ou paset pourquoi ?
Les gens me trouvent gentille, je le suis trop, je rends toujours service mais à l’intérieur je m’énerve contre moi même d’être aussi «serviable» . Donc , profondément je ne crois pas que je le sois. Mais je le dis peut être parce que je ne supporte pas l’idée d’être la gentille bonne copine qui ne se manifeste jamais.

Ressentez-vous la honte ou la culpabilité? (par exemple de certaines de vos actions, de ce que vous êtes, …)
-Oui j’ai honte d’être moi, d’être boulimique, de peser quelques kilos en trop,d’avoir arrêté la classe préparatoire au concours vétérinaire…Parfois, c’est l’autre extrême qui se manifeste, je suis narcissique, égocentrique et fière à outrance, mais voyant que cet extrême n’est pas réel, «ça» retombe vite …

Vous êtes vous déjà fait du mal?
-Oui , j’ai constamment l’impression d’être masochiste, de céder ma place aux autres, de me faire mal physiquement.. je crois que le but ( réel ou non) que je cherche à atteindre à travers ce comportement est de faire réagir les autres pour qu’ils s’intéressent à moi et compatient avec ma souffrance. Je me complais dans la plainte et l’autodépréciation.

Si oui, de quelle(s)  manière(s)? (que ce soit physiquement ou psychiquement)
Cf question précédente.
Si oui, savez-vous pourquoi vous vous faites du mal?
Idem

Avez-vous des tendances suicidaires?
-Oui
-Non
-Plus maintenant ou moins maintenant, je ne verrais pas l’intérêt à moins que ce ne soit une volonté définitive de quitter ce monde.

Etes-vous déjà passé à l’acte?
-Non , je me suis déjà fait mal avec un couteau mais je n’ai jamais prévu de me suicider.

Relation avec les autres

Faites-vous (réellement) confiance aux autres (ou au moins à un noyau?)
-Oui
-Non, je ne leur fait jamais entièrement confiance, mais je leur donne cette illusion ( sans doute dans l’optique qu’ils s’attachent encore plus à moi et refusent de m’abandonner).

Votre entourage a quelle vision, image de vous? «oh lui / elle, il / elle est ….»
Fille discrète, sympa, mature, drôle, qui manque cruellement de confiance en elle, créative, un peu «artiste dans mon monde» .

Est-il conscient de vos problèmes?
-Oui , les gens proches de moi s’en rendent compte.

Si oui, à quel point? une très bonne amie que je ne vois pas souvent malheureusement sait tout de ce que je pense..

Si non, d’après-vous pourquoi, mais aussi pourquoi les tenez-vous en dehors? Je pense qu’ils auraient une mauvaise image de moi, paradoxalement je ne supporte pas qu’ils aient pitié de moi si je ne les aient pas précedement manipulés dans ce but.

Si non, ne serais-ce pas un secret de polichinelle! Vous leur cachez que vous avez un problème et eux cachent qu’ils le savent? possible.

Leur mentez-vous sur votre état? Etes-vous un(e) menteur(se)?
Oui je mens souvent, mais surtout pour des détails, ou pour rendre ma vie plus intéressante.

Si oui, pourquoimentez-vous ?
Pour rendre ma vie plus intéressante aux yeux des autres, pour qu’ils apprécient mon personnage.
 

Peut-on vous qualifier de manipulateur(-trice)? (par exemple le fait de faire croire que vous n’avez pas de problème)Oui je le crois, même si ma manipulation est souvent inconsciente et que je ne m’en rend compte qu’après coup.

Avez-vous utilisé ou utilisez-vous la campagne de dénigrement? (il est fou de dire que je suis malade)?
Non, j’admets, auprès de mes proche que je suis malade ( mais je fais beaucoup d’efforts pour l’avouer!)

Si non, est-ce uniquement parce que personne autour de vous n’a «vu»?
Oui aussi, j’ai souvent fait mal à des amies en leur disant que je souffrais et qu’elles ne s’en rendaient pas compte.

Comment sont vos proches avec vous?
-Ils ne me protégent pas assez: ils vivent leur vie, pour eux en premier lieu, sans être responsable de mes malheurs,  ce qui est «normal» en fin de compte mais me fait terriblement souffrir ( comme lorsque je vois des couples se former autour de moi et me rendre compte que je suis si  seule et que personne ne s'en occupe).
-Au contraire, ils me surprotégent
-Ils me traitent d’une façon «normale» qui correspond à vos attentes

Voudriez-vous que cela change?
Oui, que je me sente responsable de moi

Comment était votre enfance (toute petite enfance - adolescence) (évènements marquants, rapports avec vos parents) ?
Je crois que tout s’est relativement bien passé, j’ai eu  une enfance normale, des parents gentils et attentionnés. Ma mère est toutefois assez autoritaire et peu patiente et elle m’a souvent rappelé que lorsque je criais ou hurlais en étant petite elle criait encore plus fort que moi et s’énervait.  Etant petite , j’ai tjs été discrète et très sage. A l’adolescence, suite à une prise de poids, on s’est svt moqué de moi (la petite grosse etc .. ), passage qui m’a marqué fortement. Je n’ai pas connu les flirts et histoires de cœur, qui ne m’intéressaient pas, je préférais être seule et jouer avec les animaux, ma grande passion. Une anecdote dont je me suis souvenue: vers l’âge de 8 ans, j’avais décalqué un oiseau et je trouvais mon dessin magnifique , parfait. Lorsque je l’ai montré à ma mère  elle a simplement dit qu’il était «pas mal»; j’étais alors tellement en colère qu’elle ne reconnaisse pas mon travail à ce que j’estimais être sa juste valeur que j’ai déchiré mon dessin et pleuré tout l’après midi … un exemple que je crois être révélateur mais que j’ai du mal à interpréter avec objectivité.
Ah oui, à ma naissance, j’ai failli étouffer, parce que je suis ne suis pas sortie de la bonne manière ( j’avais le visage «côté dos»)  et les médecins ont dû me réanimer.. un lien peut être?

Libre arbitre
Vous sentez-vous libre de prendre en main votre destin?
-Oui
-Maintenant Oui
-Non
-Pas vraiment
Pas encore!

Si non ou pas vraiment, cela vient-il de vous ou d’entraves que vous subissez ou avez subies ?
D’entraves que je m’impose mais que je ne parviens pas à supprimer  parce que je ne connais pas leur origine.

Vous sentez-vous responsable de votre devenir?
Oui, enfin, je sais que je devrais l’être.

Apprendre que votre état est le résultat d’une maladie et non de votre nature est-il une aide?
Oui absolument, on sent que c’est réel.

Si votre réponse est «non» ou «pas vraiment» pourriez-vous dire pourquoi? (sachant que cette maladie se soigne)

Traitement
Avez-vous consulté un ou des médecinspour vos problèmes ?
-Oui
-J’en ai l’intention si j’en ai le courage
-Non et je n’en ai pas l’intention

Avez-vous été diagnostiqué(e) et quel(s) diagnostic(s)? Non

Voyez-vous un thérapeute?
-Oui
-J’en ai l’intention, idem si je trouve la force d’en parler à mes parents
-Je n’en ai pas l’intention

Si oui, pour quel type de thérapie et depuis combien de temps
-analytique (psychanalyse)
-comportementale
-comportementale dialectique DBT
-aucune
-Autre qui n’a rien à voir (ou vous ne savez pas)
 

Espoir
Où vous situez-vous aujourd’hui dans ce tunnel qui mène vers la guérison?
Au milieu.

Y’a t’il une lumière?
Je la vois, mais très très lointaine et semée d’embûches.

Etes vous heureux(se)?
-Non

Etes-vous «bras baissé» ou «combattant(e)»face à votre situation ?
Entre les deux, ça dépend.

Si «bras baissé», connaissez-vous le déclic qu’il vous manque?
Non pas la prise de conscience ( que j’ai déjà) mais la volonté et la force de voir les choses différemment.

Après avoir rempli ce questionnaire
Etes-vous (selon vous) Borderline? (que vous soyez diagnostiqué(e) ou pas)
A)Oui, J’en suis intimement convaincu(e)
B)Oui, Ca y ressemble bien
C)Peut-être, mais j’ai encore beaucoup de doutes
D)Non car je suis guéri(e)
E)Non, et je ne l’ai jamais été
F)Je ne sais pas, pas la moindre idée

Si vous n’avez pas répondu de la même façon à cette question qu’au début du questionnaire, pouvez-vous essayer de l’expliquer?

Si vous avez encore des doutes que ce soit en "oui" ou en "non", que vous faudrait-il pour les faire "sauter"?

réponses du: 07 / 07 / 03

 86 questions

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