Trouble borderline état limite
apparences parfois trompeuses.
Vous me dites qu’il ou elle ne va pas bien mais pourtant il ou elle est très gaie !


Je suis gaie
"J'étais et je suis moi-même très gaie pour beaucoup de personnes (pour les proches qui se demandent si leur fils/fille ou frère/soeur est malade ou pas)
Je crois sans me vanter être quelqu’un de marrant quand je veux, je suis capable d'animer et de faire rire toute une table de collègues, d'amis, etc... mais je suis aussi capable d'être triste, "dans la lune", je décroche, je ne fais rien, je ne sors pas, j'ai peu d'amis."


Ca ne prouve rien
"Le coté gai de la personne n'est pas une preuve qu'elle va bien(ni d'ailleurs qu'elle va mal), c'est un aspect parmi d'autres.
Dites-vous bien que si j'étais tout le temps triste, amorphe, vide et sans espoir, il y a longtemps que je ne serais plus sur cette terre !"

" Ce n'est pas parce que votre proche est capable de se montrer gai, joyeux, en apparence heureux pendant une soirée, ou un week-end, qu'il faut occulter les autres aspects très inquiétants de sa personnalité, après tout je connais quelques psychotiques qui, à coté du délire et des cotés "fous", sont capables de paraître normaux à n'importe qui ! "


Q: Cette gaieté est des fois tout à fait réelle (encore heureux) exact ?
"Oui heureusement, sinon je me serais suicidée depuis longtemps ! Heureusement que les borderlines savent rire, être heureux par intermittence, sinon ce ne serait pas 10% de suicides, mais 100% ! "

" Souvent, je suis dans une soirée (pas trop de monde, ou du moins pas trop d'inconnus, sinon je n'aime pas trop), je suis bien, j'ai un peu ou pas mal bu d'ailleurs, et je suis gaie, marrante, je m'amuse et j'amuse les autres aussi, ceux qui me voient ne peuvent pas imaginer le dixième de mes problèmes ! "


" Je me souviens qu'une amie proche de ma mère lui disait lorsque ma mère se plaignait de mon désordre, mes bizarreries, "Enfin (prénom), ta fille est extra, sympa, ouverte et sociable, ma fille, elle, est froide et introvertie, j'aimerais tant qu'elle soit comme ta fille !".

Voila l'image que je sais donner à des gens extérieurs, voila pourquoi les proches de malades ne peuvent pas être cru par certains. Par contre, si j'avais passé des vacances avec elle, disons plus de 15 jours, la, elle n'aurait pas pu ne pas se rendre compte de mes bizarreries, de mes problèmes.

Laissez-moi en soirée, en repas, avec n'importe qui, je peux éblouir toute la table, les faire rire, et masquer complètement tous mes problèmes, mais dès que je vis avec les gens, impossible de le cacher trop longtemps, le masque se déchire comme on dit.


Q: Cette gaieté est parfois simulée, exact ?
Oh oui cela m'arrive, cela m'arrive de rire alors que j'ai envie de pleurer, ou de faire un effort pour redevenir marrante lorsque je suis vide et que je m'ennuie, d'ailleurs l'alcool ça aide !
Mes parents me cassaient les pieds avec le fait que je ne sortais jamais, ça les inquiétait quand même, alors des fois, je mentais, je disais que j'allais sortir, je sortais effectivement, je prenais le RER jusqu'à Paris, je vadrouillais seule, je prenais le métro, etc..mais seule ! Voila comme ça mes parents étaient rassurés et pensaient que j'allais bien !
De même quand j'ai fait mes études, je leur disais parfois: "Je ne passerais pas le week-end avec vous parce que je sors avec des copains", mais c'était souvent pour être tranquille. Si je leur avais dit "je reste toute seule chez moi ce week-end", ils se seraient inquiétés et bien sur m'auraient dire de passer le WE avec eux.
Des fois ils disaient de venir les voir, ou bien ils me demandaient ce que je faisais ce soir, je mentais en disant que j'allais sortir, parfois effectivement j'allais me promener seule dans les rues avec un baladeur sur les oreilles, ça durait une heure ou deux, parfois d'ailleurs je prenais des risques exprès, me promener dans des rues desertes, j'esperais inconsciemment qu'il se passerait quelque chose, peut-etre que la mort viendrait, une autre façon de vouloir se tuer, malheureusement il ne m'est jamais rien arrivé.
D'autres fois je restais à la maison mais quand le telephone sonnait je ne répondais pas exprès pour dire "ben oui je suis sortie". Voyez jusqu'ou allaient mes mensonges pour faire croire que ça allait.


Q: Quand elle est simulée, est-ce pour mentir aux autres ou à vous-même sur l'état réel de votre situation ?
Cela dépend, des fois je ris alors que j'ai envie de pleurer, parce que je n'aime pas mais alors pas du tout pleurer devant les autres.
D'autres fois effectivement je suis gaie alors qu'en fait, je suis vide, et la je n'y arrive d'ailleurs qu'avec l'alcool, mais je ne me dis pas consciemment "je mens aux autres", non, c'est naturel.

Je sais que j'ai menti sur mon état que depuis que j'ai regardé en face mon problème, sinon je n'avais jamais l'impression de cacher aux autres, je faisais ça naturellement. Disons que le fait de minimiser ou de cacher est pour nous comme notre maladie, on croit que c'est notre caractère. Maintenant que j'analyse médicalement mon problème, je sais qu'à tel moment j'ai fait ça ou ça pour cacher, mais à l'époque je ne le savais pas.


Amandine


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Quoiqu'il en soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est d'appliquer le "bon" traitement à chaque malade.



Dernière mise à jour  2019
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