AAPEL
"courage" pour les "non-borderline"
"Le borderline est vraiment parfois insupportable à vivre pour les proches"
... "oui mais on l'aime quand même !"

Préambule:
Et bien honnêtement, oui. Quand bien même on comprend la raison du pourquoi il n’en demeure pas moins « qu’ils » sont fatigants ces "borderline" et pas uniquement pour eux-mêmes.

Le plus pénible est de constater que des mêmes évènements dans des mêmes circonstances pourront provoquer chez eux des réactions diamétralement opposées selon leur état de stress du moment.(ce constat est pour le proche qui ne comprends pas « mais pourquoi a t’il / elle fait cela » ou pour la personne elle-même quand elle n’a pas conscience qu’elle subit ses émotions).
Mais je suis le premier à reconnaître que c’est crevant pour l’entourage mais bien sûr aussi pour eux-mêmes.

Alors oui, il faut vraiment les aimer pour arriver à les supporter mais j’ai le sentiment qu’au final, nous sommes tous gagnants car ils gagnent à être connus (s'ils sont dans une démarche thérapeutique).


Témoignages:

Témo
ignage de Florence et réaction de Jean-Jacques:

Je voudrais juste écrire pour signaler que j'ai conscience d'être très difficile à vivre, exaspérante même parfois et qu'il faudrait peut-être écrire un truc là-dessus, pour que ceux qui ont un proche malade ne culpabilisent pas trop si des fois ils trouvent le malade vraiment très ch.. (fortement casse-pieds) !

J'ai plus d'une fois exaspéré mes proches, ne serait-ce que parce que notre comportement de malade n'est jamais stable.
Il m'arrive parfois de "décrocher" lorsque l'autre me parle.
Il m'arrive de changer de sujet en plein milieu d'une conversation.
Il m'arrive d'avoir un comportement puéril qui ne peut qu'agacer celui qui est en face de mois.

Je ne sais pas m'organiser et je n'ai parfois pas conscience du temps, je peux passer une heure à ne rien faire, à rêver, et c'est franchement pénible pour celui qui vit avec nous
De plus, je suis parfois totalement "ailleurs", le monde extérieur n'a plus d'importance pour moi. A ces moments là, c'est vraiment très dur pour mon conjoint.


Il faudrait oser dire que, certes, ce n'est pas de notre faute, nous ne pouvons pas changer seul par notre seule volonté, mais c'est vraiment très dur pour celui ou celle qui vit avec nous et qui nous supporte.


Comme nos proches ne savent pas que c'est une maladie, ils se fâchent, ils s'énervent, ils nous disent des phrases comme "mais secoue toi" "mais t'es exaspérante" "tu pourrais faire des efforts" etc...du coup, on se sent incompris et victime, or celui qui vit avec nous en est une aussi.
Il faut quand même dire que le borderline est vraiment parfois insupportable à vivre !
J'en ai pris conscience depuis peu, car avant je me persuadais que j'étais la victime des autres.

Florence "Borderline"


Réaction de Jean-Jacques:
Lorsque nous avons des sentiments pour une personne qui, comme vous, souffre de cette maladie, c'est effectivement le coté incompréhensible de vos réactions qui nous trouble.


Au début, j'ai eu une tendance naturelle à mettre les torts de mon coté, à me demander ce qui n'allait pas chez moi, ce qui était si "nul" chez moi qui pouvait justifier ses critiques, ses réactions et se mettre dans un état pareil.

Ajoutez à cela que "vous" avez une tendance à "nous" traiter de "fou" lorsque nous commençons à dire qu'il y a un truc qui cloche chez vous. Il est des cas où vous pouvez nous accuser de toutes les perversions possibles et ce avec l'approbation de votre famille ou de votre entourage qui vous donne aussi le statut de "victime".
Rien d'étonnant avec tout ça, qu'un bon nombre de "non-" finissent en thérapie avant le malade lui-même.

Ce qui me rendait complètement perdu, ce qui était d'autant plus traumatisant pour moi, c'est que je me posais sans arrêt des questions comme "comment cette femme que j'adore, qui est la bonté même, peut-elle se comporter parfois comme un monstre froid et sans état d'ame" ainsi que "mais c'est pas possible, je ne peux pas aimer une femme pareille !"

Ma lumière est venue lorsque j'ai appris et compris que ce n'était pas sa nature mais le fruit de sa souffrance qui faisait qu'elle se comportait comme cela.
Aimer un "monstre", je ne sais pas si j'en suis capable, mais aimer une femme, qui de plus, est malade, souffre en silence, ça change tout !

Voila, ils sont souvent insupportables c'est vrai mais nous savons donc pourquoi
Il faut selon moi le leur dire mais avec compassion "je sais pourquoi tu te comportes comme ça, ça me fait du mal, mais à deux je pense que nous pourrons nous en sortir".
Nous sommes aussi bien eux (les malades) que nous (les "non") les victimes.
Mais si une histoire d'amour peut resister à ce type d'épreuve, alors je pense qu'elle est indestructible.


Dans le cas contraire il ne faut pas non plus blamer le "non-" qui renoncerait à vivre une telle situation. Celui qui ne se sent pas capable de vivre ça ne doit pas se sentir culpabilisé s'il décide de quitter son conjoint borderline. Il faut aider tant qu'on peut,
tant qu'on aime, mais si cela n'est plus possible et que le non-borderline veut refaire sa vie avec une autre personne, je crois que personne n'a le droit de le blamer.

Jean-Jacques "non-"


Voir page "le borderline est-il contagieux" ?


ou Le 'non-' est-il condamné à avoir tort ?


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Dernière mise à jour 2020
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Auteur Alain Tortosa, fondateur de l'aapel

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