Trouble de la personnalité borderline état limite et les échelles d'évaluation de la personnalité
Rorschach, MMPI, Das, MCMI, SAS, PDQ, IPDE, SIDP...
Peut-on s'y fier ?

Introduction:

Il existe beaucoup de tests de la personnalité et d'évaluation de troubles mentaux mais aucun n'est parfait bien sûr.
Certains indiquent des tendances et d'autres semblent totalement obsolètes ou non éprouvés (leur efficacité n'ayant pas été démontrée autrement que par des "croyances") .
Les tests semi-structurés ("semi-automatiques") semblent les plus fiables.

De tout temps on a cherché à pouvoir mesurer la personnalité d’un individu notamment pour parvenir à une vision plus objective.

On peut qualifier le DSM IV de questionnaire qui contient la liste des toutes les maladies mentales répertoriées par la communauté scientifique internationale.

Un des bons cotés d’une échelle de mesure est justement d’atténuer la subjectivité du psy qui ne repose alors pas que sur des convictions personnelles.
Un des inconvénients est que cette subjectivité retirée à l’examinateur, se trouve alors transférée sur la subjectivité du questionnaire lui-même.
On ne peut pas prétendre CONNAITRE une personne après lui avoir posé des questions ou interrogé son imaginaire.

Du bon et du moins bon (mauvais) usage de ces échelles d’évaluation.
Un des « bon » cotés de ces questionnaires, en premier le DSM, est de permettre de ne pas passer à coté d’un trouble qui à première vue aurait pu nous échapper. Par contre ces outils ne sont nullement des instruments qui peuvent déresponsabiliser le psy qui les fait passer.
Ce n’est pas un ou des questionnaires qui affirmeront que vous ne présentez aucune pathologie psychiatrique, que vous êtes en dépression ou que vous avez un trouble de la personnalité borderline mais uniquement la personne qui vous a fait passé le test et qui en interprétera les résultats… résultats qui dépendent de facteurs non objectifs et non reproductibles comme votre coopération notamment liée aux enjeux de tel ou tel résultat, votre humeur du moment, … et surtout de l’état de l’examinateur lui-même.

Restons conscients qu'il existera toujours une subjectivité dans l'établissement d'une diagnostic de trouble psy.

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Liste de tests existant
 
Données, études
 
Ce qu'ils en pensent
 
Point de vue de l'Aapel et troubles rencontrés
 
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Liste de quelques tests existant.
Voir le test

Cliquez pour accéder à la page du questionnaire (.doc).


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Données, études (statistiques, prévalence, comorbidité, co-occurence)
* Wood JM, Lilienfeld SO, Garb HN, Nezworski MT. - Dept. of Psychology, University of Texas El Paso, USA
2000  J Clin Psychol. - The Rorschach test in clinical diagnosis: a critical review
"En dépit de quelques résultats positifs, le Rorschach a démontré peu de validité comme outil diagnostique"


* Blais MA, Hilsenroth MJ, Castlebury F, - Inpatient Psychiatry Service, Harvard Medical School, Boston, USA
2001 J Pers Assess.- Predicting DMS-IV cluster B personality disorder criteria from MMPI-2 and Rorschach data: a test of incremental validity.
"En dépit de leur utilisation clinique fréquente, la validité du Rorschach (Rorschach, 1921/1942) et du MMPI (Hathaway et McKinley, 1943) n'a pas été adéquatement établie...
Dans une réanalyse des données existantes, nous avions utilisé des variables choisies de Rorschach et l'échelle MMPI pour prédire les critères Dsm-iv de troubles de la personnalité antisociale, borderline, histrionique et narcissique chez un groupe de patients en recherche de traitement. Les résultats indiquent une correlation limitée entre les variables Rorschach et Mmpi-2, avec seulement 5 sur 30 corrélations étant significatives."


* Zalewski C, Archer RP. - Department of Psychiatry and Behavioral Sciences, Eastern Virginia Medical School, Norfolk.
1991 J Nerv Ment Dis. - "Assessment of borderline personality disorder. A review of MMPI and Rorschach findings."
Cette revue examine la littérature pour évaluer le trouble de personnalité limite en employant le MMPI et test de Rorschach.
En dépit de l'utilisation étendue de ces instruments dans l'évaluation du trouble borderline, le degré avec lequel ils sont efficaces dans l'identification du trouble demeure incertain...
En outre, aucune preuve d'un grand soutien n'a été trouvée pour l'hypothèse communément soutenue que les sujets avec un trouble borderline montraient plus d'altérations sur des mesures non structurées que sur des mesures objectives


Test psychologiques et borderline, ce qu'ils en disent
Point de vue de l'Aapel sur les échelles d'évaluation de la personnalité et le trouble de la personnalité borderline
Voici notre sentiment.

Pour quoi faire ?
Nous pensons que les tests sont un "plus", mais pas suffisant pour aider à déterminer la personnalité d'une personne et spécifiquement un trouble de la personnalité. Il permettent d'ajouter une objectivité quantifiable à condition qu'ils aient été évalués et validés et que leur résultat soit reproductible et non fonction du praticien.

Des tests à priori "Mauvais ou dangereux " ?
Nous pensons que les tests les plus "délicats" sont les tests automatiques avec des réponses "oui / non".  "oui ou non" n'est pas une réponse valable dans de nombreux domaines de la vie. Mais il est faux de supposer que c'est le test lui-même qui est "dangereux", ce n'est pas lui mais l'importance que nous lui donnons

Le test le "Pire" (on peut débattre à l'infini sur le mot "pire")
Nous pensons (libre à chacun d'avoir une opinion contraire) que le pire des tests, même si il est possible de trouver des publications qui affirment le contraire est le "test projectif de Rorschach".  Nous considérons qu'il est inacceptable de dire qu'une personne a des tendances paranoïaques ou quoi que ce soit, seulement parce qu'elle voit ou ne voit pas des "choses" dans une tache d'encre.  C'est une façon de "condamner" une personne uniquement en raison de son imagination ou de son manque d'imagination.
Nous pensons que c'est un manque total de respect de l'être humain que d'utiliser ce test comme outil diagnostic. Un être humain ne se résume pas à un imaginaire qui échapperait à sa conscience. Cela sans compter que le patient se retrouve ainsi sans aucun moyen de "contrôle" des interprétations faites par le psy. Ce test étant de plus totalement non-reproductible (selon l'état de la personne) et trop sujet à l'interprétation.
Si vous voulez en savoir plus sur des spécialistes qui "détestent" ce "test", vous pouvez aller à cette adresse http://www.deltabravo.net/custody/rorschach.htm (Nous ne sommes pas responsable du contenu du site indiqué)

Des tests "Meilleurs"
Pour être plus productif. Les interviews semi-structurées (type IPDE) semblent être plus objectives pour évaluer une personnalité.  Cela signifie que le thérapeute complète certaines questions et parvient à une réponse non-automatisée mais "cadrée".
Dans tous les cas nous devons toujours être méfiants sur les résultats d'un test car cela dépend de l'humeur de la personne, si il ou elle est impatiente, si il ou elle ment et ce quelle qu'en soit la raison,...

"Une demi-heure et nous savons qui vous êtes !"
Quelque soit le test utilisé, nous ne croyons pas qu'il soit possible de "connaître" une personne juste après un rendez-vous !
Nous pouvons avoir quelques indices, mais il est nécessaire de voir cette personne plusieurs fois pour se forger une intime conviction, et particulièrement pour détecter un trouble borderline chez une personne "fonctionnant maxi".
En tous les cas ce sera une "croyance", jamais LA "vérité" mais la "vérité du thérapeute à un instant T"


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Ouvrages sur le trouble
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Mise en garde:
Toutes les informations présentes sur ce site sont dans le but d'aider à comprendre un trouble pour le moins "particulier" et déroutant.
Mais aussi et surtout à soutenir les personnes qui souffrent, malades ou pas. En tous les cas, il est INDISPENSABLE d'avoir recours à un médecin psychiatre et ou psychothérapeute spécialiste de la maladie pour confirmer ou infirmer un diagnostic
Quoiqu'il en soit le nom d'une maladie importe peu, ce qui compte, c'est d'appliquer le "bon" traitement à chaque malade.
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Dernière mise à jour 2020.

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Auteur Alain Tortosa, praticien en psychothérapie, fondateur de l'aapel.
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